Qu’est-ce qu’un sondage destructif ?

Ce type de sondage permet de réaliser des essais mécaniques in situ (essais pressiométriques, scissométriques, phicométriques…). Il peut également servir par la suite à la pose d’instrumentation en forage (piézomètres, inclinomètres, cellules à pression interstitielle…).

Il est nécessaire d’injecter un fluide de forage pour une bonne exécution du sondage. Ce fluide peut être de l’air, via un compresseur, ou de l’eau.

Taillant, tricône, bilâme…: l'outil de forage est par ailleurs adapté à la compacité et à la nature des sols rencontrés.

Le diamètre de foration varie quant à lui de 50 à 200 mm en fonction des essais ou équipements à réaliser.

Le sondage destructif à la foreuse peut être associé à un enregistrement des paramètres de forage, afin d’identifier des hétérogénéités (altérations ou passages mous par exemple) sur la profondeur de nos investigations.

A l’issue de la campagne, chaque sondage fait l’objet d’une coupe de résultats reprenant, en fonction de la profondeur:

• la lithologie définie à partir des cuttings
• les niveaux d’eau éventuels au début, en cours et en fin de forage
• les types d’outils utilisés et les techniques employées (tubage, boue de forage…)
• les éventuelles anomalies de forage rencontrées (perte d’injection, vide…)
• les paramètres de forages enregistrés, le cas échéant.

Le forage destructif permet de réaliser rapidement une coupe sommaire, et sa remontée sous forme de cuttings rend ce forage précis à 50 cm près.

Il est le point de départ pour la réalisation d’essais in situ et d’instrumentation en forage.

En effet, si elles permettent de reconnaître la nature des sols, ces investigations doivent obligatoirement être associées à des essais mécaniques in situ pour estimer leur compacité.

Par ailleurs si un sondage "destructif" permet de prélever des échantillons de sols remaniés, ces échantillons ne sont pas exploitables pour des essais mécaniques en laboratoire.