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18/07/2024
18/07/2024
Fondasolien depuis 1993, Président du Groupe depuis 2013, Olivier Sorin nous partage sa vision du caractère inéluctable de la transformation digitale pour nos secteurs d’expertise.
Une transformation qui est en fait une rupture digitale, porteuse d’évolutions bénéfiques pour nos collaborateurs et nos clients... et de pérennité pour notre Groupe.
La véritable question serait de se demander si la transformation digitale peut être contournable? Pour présager de l’avenir, il est toujours intéressant de regarder les évolutions passées. Et si nous nous retournons sur les évolutions actées dans l’ingénierie sur les 15 dernières années, qui peut objectivement proclamer que la transformation digitale n’a pas déjà impacté l’écosystème?
Le BIM, le stockage numérique des métadonnées, leur agrégation sur des plateformes dédiées, l’émergence de suites logiciels sur le cloud, l’acquisition numérique des données de terrain via des tablettes permettant de traiter en temps réel en mode déporté les essais in situ... sont autant de preuves de cette transformation déjà à l’œuvre.
Le caractère incontournable de la transformation digitale de l’ingénierie relève de la tautologie! Oui, la transformation digitale est aussi incontournable que l’est une vague déferlant sur une plage. Il n’est pas question de tenter vainement de l’éviter ou de nager à contre-courant, mais bien de réfléchir à la manière d’accompagner le mouvement tout en restant en maîtrise des récifs qui se dresseront sur notre chemin.
Mieux vaut surfer sur la vague que d’être emporté par elle.
Comme je l’évoquais précédemment, la transformation a été initiée depuis des décennies. Aujourd’hui, on doit indubitablement parler de rupture. L’accès aux connaissances et à la puissance de calcul informatique s’est démocratisé; associé à l’émergence de la génération digital native, il en accélère la rupture. Les barrières à l’entrée de notre écosystème s’effondrent.
Il est évident que notre monde professionnel ne ressemblera pas du tout dans dix ans à ce qu’il tente de préserver et de refléter aujourd’hui. Mais cela ne signifie pas qu’il faille pour autant basculer dans la collapsologie!
Comme toute révolution, celle qui émergera de la rupture numérique dans notre domaine risque fort d’être considérée comme ridicule, puis dangereuse, avant d’être paraphrasée comme évidente au terme de son cycle d’adoption.
Les ruptures ont toujours été des vecteurs de redistribution de richesse dans son sens philosophique de "ce qui est rare". Dans notre société contemporaine, la seule richesse que ces nouveaux paradigmes s’évertueront à optimiser sera, selon moi, celle du temps.
Les bénéfices seront dans une plus grande agilité dans nos process, dont découleront in fine pour nos clients un gain de temps et une compétitivité renforcés.
La pertinence de nos livrables sera également accrue par la capitalisation numérique de l’expérience, qui n’est métaphoriquement que la récolte des leçons du temps échu.
Pour nos collaborateurs, les bénéfices seront exactement les mêmes. Lorsque j’ai débuté ma carrière en tant qu’ingénieur, je faisais un nombre infini de calculs à la main qu’aucun ingénieur aujourd’hui n’imaginerait réaliser autrement qu’à l’aide d’outils numériques.
Cette évidence s’impose à tout le monde sans ambiguïté! La rupture numérique amènera nos collaborateurs à ne plus faire de manière répétitive ce que le digital pourra réaliser pour eux, afin qu’ils se concentrent sur une valeur ajoutée différente, à la fois plus pointue et plus enrichissante.
Là encore, la rupture digitale modifiera la façon d’occuper le temps de nos collaborateurs et d’en flécher une partie vers davantage de créativité, d’appropriation et de désobéissance aux process établis pour encore plus d’innovation.